Dans une Europe soumise à un monde qui a perdu la boussole
quelques lignes à méditer…
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Vive l’Europe libre !
De leur échec en 1956, dans l’affaire de Suez, la France et la Grande Bretagne auraient dû tirer la leçon que la menace soviétique et la non-assistance américaine les avaient privées de la liberté d’action nécessaire à la poursuite d’une politique pour la sauvegarde d’intérêts qu’elles jugeaient vitaux…..
Après cet avertissement à l’Europe, l’Alliance atlantique a continué de fonctionner comme avant, dans une ambiance de « drôle de guerre » et d’attente du coup direct de plus en plus improbable et invraisemblable contre lequel seul elle avait été conçue. Je ne sache pas qu’il y ait eu, après 1956, au niveau des gouvernements européens, un quelconque projet de rassemblement qui fût celui de la défense de l’Europe pour l’Europe et par l’Europe….
Et c’est ainsi que nous arrivons à mai 1958, au retour du général De Gaulle, sans que les pays d’Europe n’aient plus d’autres liens entre eux pour leur défense que ceux de leurs rencontres à l’intérieur de l’Alliance atlantique… (p.325)
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Juin 1959
Le gouvernement français rend publique son intention de ne « pas prendre de nouveaux engagement à l’égard de l’OTAN ».
Il refuse ainsi la construction sur son sol de rampes de lancement pour fusées, maintient les défenses aériennes françaises en dehors du système intégré de l’OTAN, oppose une fin de non-recevoir à la demande américaine de constituer des stocks d’armes atomiques à la disposition des bombardiers américains.
3 novembre 1959
Allocution du général De Gaulle à l’École militaire :
« La défense française sera le cas échéant conjuguée avec celle d’autres pays…Mais il nous est indispensable qu’elle nous soit propre…Il va de soi qu’à la base de notre force sera un armement atomique ».
14 janvier 1963
De Gaulle tient une conférence de presse principalement consacrée aux problèmes de politique étrangère. Répondant à l’offre faite par le Président Kennedy, de leur fournir des fusées Polaris pour constituer une force nucléaire multilatérale rattachée à l’OTAN, il déclare que cette offre « ne répond pas au principe (…) qui consiste à disposer en propre de notre force de dissuasion. Il expose ensuite les nombreuses difficultés qui, selon lui, s’opposent à l’entrée de la Grande Bretagne dans le Marché commun et préconise un simple accord d’association entre ce pays et le marché commun.
21 janvier 1966
Ouverture de la crise de l’OTAN. Au cours d’une conférence de presse, le général De Gaulle déclare que la France étant devenue une puissance atomique « est amenée à assurer elle-même les responsabilités politiques et stratégiques très étendues que comporte cette capacité (…). La volonté qu’à la France de disposer d’elle-même (…) est incompatible avec une Organisation de défense où elle se trouve subordonnée. »
RETOUR à ZERO – Paul Stehlin
Je suis allée visiter la maison de Jean monnet ayant participé en 1950 à l’élaboration du plan Schuman qui institue la CECA. Impressionna
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Grand homme, aussi, Jean Monnet !
Faudra que je lui consacre un article, à la première occasion
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