*
*
Est-on de son vivant renseigné sur la mort ?
Faut-il croire l’espoir ou croire le remord ?
Sait-on, tandis qu’on rampe en cette obscure sphère,
Les surprises qu’un jour l’abîme doit nous faire ?
Sait-on, lorsqu’un cadavre entre au tombeau dormant,
Quelles ailes ce mort ouvrira brusquement ?
Connaît-on ici-bas l’envergure des âmes ?
Nous sommes des foetus nés du ventre des femmes
Et des géants formés de lumières et d’effroi.
Quelle espèce de spectre un homme porte en soi.
Nous avons tous en nous une quantité d’ombre
Qui doit plus tard, à l’heure où plus loin nous fuyons,
Se pénétrer de flamme ou s’emplir de rayons ;
En fantômes sereins ou noirs la mort nous change ;
Et l’un est un vampire et l’autre est un archange.
*
(1876)
*
*
Autres poèmes du dimanche
*
http://osee.unblog.fr/2009/09/06
http://osee2.unblog.fr/2009/09/06
http://osee3.unblog.fr/2009/09/06
*
Commentaires récents