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Sainte ALENE
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Sainte Alène a sa légende bien bruxelloise et son culte.
Comme sainte Gudule, elle avait un père païen, le noble seigneur franc Levoldus.
La nuit, à l’insu de ses parents, elle s’échappait du château de Dilbeek et, à travers les champs, halliers et prairies, se hâtait pour entendre la première messe en la petite église paroissiale de Forest.
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Mais Levoldus avait été informé des mystérieuses sorties nocturnes de sa fille. Il donna à ses hommes d’armes l’ordre de la suivre. Or donc, la nuit suivante, comme d’habitude, Alène quitta la demeure paternelle.
Les gardes veillaient et se mirent à la suivre, sans qu’elle s’en doutât. Et voici qu’arrivée au bord de la Senne, la jeune fille traversa la rivière en marchant miraculeusement sur l’eau.
Sidérés, puis pris de panique les soldats s’empressèrent d’aller conter le prodige à leur maître.
« c’est de la sorcellerie fulmina Levoldus.
Prenez vos armes, emparez-vous d’elle et amenez-là moi ! ».
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Furieux d’avoir été traités de couards, les hommes d’armes guettèrent dont le retour de la jeune chrétienne. Surgissant des roseaux de la rive ils sautèrent sur elle.
Mais Alène avait eu le temps de s’accrocher de toutes ses forces au tronc d’un peuplier. Elle supplia les soldats de son père de la laisser aller. En vain.
Craignant un nouveau miracle, ils furent si brutaux qu’ils arrachèrent un bras de la martyre.
Un ange descendit alors des cieux et porta le membre sanglant sur l’autel de l’église Saint Denis.
BELGIQUE Bruxelles et pays wallons
G.H. Dumont (page 249)
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Ce livre, bien illustré, m’avait été offert un ami Belge, en visite chez nous,…du temps où j’avais des correspondants un peu partout dans le monde…
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